Entreprise d'électricité générale pour un devis gratuit de réalisation de travaux d'électricité

La mauvaise sécurisation des installations électriques cause, en France, un mort tous les trois jours… Et il ne s’agit pas seulement de gens très imprudents ou de personnes trop pauvres pour s’équiper correctement. Nul n’est à l’abri, mis à part les occupants d’un logement neuf ou récent (moins de 5 ans), donc conforme à la dernière mouture de la norme NF C 15-100, et dont l’installation a été visée par le Comité national pour la sécurité des usagers de l’électricité (Consuel), organisme agréé indépendant.

Les dispositifs défectueux sont monnaie courante

Lors de sa dernière communication, le Consuel avouait avoir trouvé des défauts, qui ont dû être rectifiés, dans près de 60 % des installations neuves. Les contrôles n’étant pas systématiques, mais réalisés par sondage, pour éviter les mauvaises surprises, il faut s’assurer que le cahier des charges du constructeur est suivi à la lettre.

En ce qui concerne l’existant, Promotelec, association qui travaille avec EDF sur la sécurité des installations, a commandité une étude portant sur 53 points de contrôle dans des appartements et des maisons ­individuelles. Parmi les logements visités, 99 % présentaient au moins une anomalie ; 88,40 % en comportaient une dans la salle de bains ; 79,50 % sur le réseau de terre ; 74,70 % dans le tableau électrique ; 74,20 % par l’utilisation de matériels proscrits, 25,60 % par défaut de protection différentielle…

Les tarifs

La sécurité élémentaire pour quelque 1 000 €

Selon l’ampleur des interventions et le savoir-faire du propriétaire, les travaux peuvent être faits par ce dernier – armé du mémento Locaux d’habitation-installation électrique, édité par Promotelec (12,50 €), des fiches techniques de Castorama ou de Leroy Merlin et de livres de bricolage – ou par un électricien. Adressez-vous à un artisan pouvant justifier, au moins, du label Qualifelec et bénéficiant d’une bonne réputation.

Pour une simple remise en état, comptez environ 1 000 €. En rénovation complète, il vous en coûtera, en moyenne, avec la TVA à 5,50 %, de 4 500 à 7 500 € pour un logement T3, de 6 000 à 11 000 € pour un T6. Le prix dépend des travaux à effectuer : selon que vous remplacez un chauffage électrique ou non, que vous voulez un câblage encastré ou en saillie… Ces fourchettes s’expliquent aussi par le coût de la main-d’œuvre, qui varie sensiblement entre la campagne et une grande ville.

Un plus en cas de vente

Entreprendre les travaux nécessaires est d’autant plus urgent que, en ce début d’année, le diagnostic électrique est rendu obligatoire pour la vente d’un bien dont l’installation date de plus de 15 ans et n’a pas été modifiée. Il contrôle six points, doit être réalisé par un diagnostiqueur certifié par un organisme accrédité Cofrac et vous sera facturé environ 150 €. Rien ne vous oblige à faire les réparations, mais alors le prix de vente de votre bien risque de baisser.

Réadapter le tableau de répartition, rénover le câblage de chaque pièce, avec un regard tout particulier pour la salle de bains, voici, en trois volets, les points qui méritent votre attention.

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S’il y a une cinquantaine d’années une ou deux prises de courant par pièce et quelques points lumineux suffisaient, il en va différemment aujourd’hui.
Éclairages, appareils ménagers, ordinateur, box téléphonique, matériel multimédia…, avec leur série de rallonges, ont investi nos maisons. Dans la salle de bains, les nouveaux équipements liés au confort n’ont pas toujours été posés avec la rigueur nécessaire au respect de la sécurité électrique. Sans oublier que, dans les logements des années 1960, seules les prises de force étaient branchées sur la terre. Bref, une installation électrique vieillit, il faut penser à la rénover.

Faire faire un diagnostic pour déterminer les travaux à réaliser en priorité

L’association Promotélec organise de tels diagnostics. Tableau d’alimentation, dispositifs différentiels (voir LPP n° 323), réseaux de terre, circuits, installation extérieure sont examinés, et une attention particulière est portée aux pièces à hauts risques que sont la cuisine et la salle de bains (voir LPP n° 342). Cependant, le diagnostiqueur ne déplace pas les meubles et ne peut deviner l’état d’une installation encastrée dans les murs. La visite durant une quarantaine de minutes en moyenne, il est conseillé de dégager les prises, les appareils électriques, la salle de bains et la cuisine, et de donner au technicien le maximum d’informations sur l’historique de votre installation afin qu’il puisse détecter les problèmes éventuels. à la fin de la visite, il vous remettra un guide ­clairement illustré vous informant des mesures à prévoir pour chacun des points vérifiés. Comptez entre 122 et 155 € pour ce diagnostic “confiance sécurité”.
Vous risquez fort de devoir installer des prises supplémentaires. La norme prévoit l’installation d’une prise par tranche de 4 m2 de surface, avec un minimum de cinq socles pour le salon, de trois pour une chambre, etc. Vous éviterez ainsi les multiprises surchargées et dangereuses. D’autre part, il ne peut y avoir plus de huit prises de courant sur une même ligne. Une neuvième prise nécessitera la création d’une nouvelle ligne partant du tableau général. Ces travaux peuvent se conduire en apparent ou en encastré.

L’installation en saillie, l’option la plus avantageuse

Une installation en saillie, dite aussi apparente, est la solution la moins chère en rénovation. Elle est composée de moulures, de goulottes (moulures de grande taille) et de baguettes en PVC, dans lesquelles passent les différents conducteurs, autrement dit les fils électriques. Elles vont ainsi faire le tour des encadrements de porte, puis être placées juste au-dessus des plinthes, pour remonter ensuite vers les interrupteurs.
La rénovation en saillie présente l’avantage d’occasionner un dérangement limité et d’être assez rapide. Pour établir son devis, l’électricien tient compte du nombre de prises de courant et d’interrupteurs, goulottes standard comprises (que vous pouvez peindre ensuite selon votre goût), ou du nombre de postes à ajouter au tableau d’alimentation. L’installation d’une prise de courant blanche basique revient à 74 € en province et à 150 € en région parisienne, les tarifs horaires allant du simple au double (environ 34 € l’heure en région et 65 € à Paris).
Une rénovation complète en saillie, c’est-à-dire incluant le changement du tableau d’alimentation, la réfection du réseau de terre, la liaison équipotentielle, la pose de l’appareillage (prises de courant, interrupteurs, prises de communication), coûtera, en région parisienne, entre 4 000 et 8 000 € HT pour un deux pièces et de 8 000 à 15 000 € HT pour un six pièces. En région, les prix sont inférieurs de 40 % environ. Il faut ajouter à cela la mise à la terre, partant du tableau et allant jusqu’au piquet de terre fixé dans la cave ou le jardin ; comptez environ 120 € en province et 220 € en région parisienne.

L’installation encastrée, l’esthétisme en plus

Une installation est plus chère si elle est encastrée que si elle est en saillie, mais la rénovation sera alors invisible, les conducteurs étant cachés dans les murs. Si votre installation d’origine est encastrée et si vous n’avez pas, ou plus, le schéma correspondant, l’électricien peut, à l’aide d’un détecteur, déterminer le passage des conducteurs électriques, les surcharges éventuelles ou les anomalies. Il peut savoir, par exemple, si des prises de courant et des éclairages sont sur la même ligne, ce qui est interdit, ou détecter que des conducteurs n’ont pas la bonne section, soit 2,50 mm2 pour les prises, 6 mm2 pour la grosse prise de la cuisinière, 1,50 mm2 pour les interrupteurs.
L’électricien privilégie toujours l’encastrement de nouvelles gaines, plus rapide que de reprendre une vieille ligne. Il tirera de nouvelles lignes de conducteurs à partir du tableau général en creusant des saignées exclusivement verticales et horizontales (jamais obliques) dans les murs, qu’ils soient en pierre ou en béton. Dans les parois creuses en plaques de plâtre, il utilisera les vides pour passer les gaines garnies des conducteurs adéquats et rebouchera ensuite, en veillant à ne pas affaiblir la résistance de ces cloisons creuses ; pour cela, il évitera de multiplier les saignées horizontales. Il faudra également percer à la scie cloche les emplacements des boîtes en plastique accueillant les interrupteurs, des prises de courant et, désormais, selon la norme NF C 15-100, des plafonniers et des appliques. Notez qu’il est interdit de pratiquer des saignées dans les parquets après construction du bâtiment.

L’occasion de relooker son intérieur

Il est certain que votre décoration va subir les frais, dans tous les sens du terme, d’une installation encastrée, sans parler de la poussière occasionnée par les travaux. Si vous avez décidé de donner un coup de neuf à votre logement, cette solution est parfaite. En encastré, comptez 94 € par prise de courant en province et 190 € en région parisienne. Sachez que le devis peut considérablement augmenter si vous optez pour des prises et des interrupteurs de style. Une prise de courant au décor blanc simple revient à environ 8,67 € et le va-et-vient correspondant à 10,24 € (collection Céliane de Legrand). Si vous les choisissez en finition cuir brun texturé avec surpiqûre, enjoliveur et doigt en titane, vous devrez débourser 44,41 € pour la première et 45,68 € pour le second.
à Paris, la rénovation encastrée de l’installation complète (tableau, appareillage, réseaux de mise à la terre, conducteurs et prises de courant moyen de gamme) coûte entre 8 000 et 15 000 € pour un deux pièces, et jusqu’à 25 000 € pour un six pièces, en fonction de la nature des murs, de la complexité des trajets à emprunter et du temps passé. En province, les tarifs sont, là encore, inférieurs de 40 %.

Si vous ne connaissez pas d’électricien, choisissez un professionnel agréé Qualifelec (association loi 1901 sous tutelle de l’état, regroupant 6 300 entreprises et artisans), gage de sérieux. Vous trouverez un moteur de recherche-annuaire par villes et par régions sur le site qualifelec.fr